J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique, La ville et la campagne, enfin tout, Il n’est rien qui ne me soit souverain bien, Jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique. Jean de La Fontaine

jeudi 25 décembre 2014

Nue de Jean-Philippe Toussaint


On en entend dire démons et merveilles. J'y alla plein d'allant, en revint déçu. Rien, je ne trouvis rien de nourrissant.

Circonstance aggravante : la Trierweiler a bien aimé.


















A Noël, n'allez surtout pas à la messe sans foi !

Et autres gracieusetés.

Dans le nord, à Noël, on passe les mines.
Il faut faire montre de ses joies à Noël.
Pour les soeurs à Noël, des hits plein la botte du père Noël.


Et encore d'Alan, qui entonna de conserve le Messie :

Les clarinettistes ont un mi bienvenu que les flûtes font en ré.
Quand le chef prêta sa baguette, on vit la basse dépitée.

Puis d'autres musicales, d'Olivier :

J'admire ces grands ténors, j'en perds le ton.
Le chef d'orchestre supplie qu'on lui fasse un petit bécarre sur le do.

Et du même, en anglais cette fois :

What's the difference between a rooster and a lawyer ?


- The rooster clocks defiant and the lawyer fucks the client...


PS : J'ai eu l'autorisation expresse d'Alan, qui justifie son feu vert ainsi : "...et puis, tu sais bien que le temps abolit les mythes." Merci Alan.

mardi 23 décembre 2014

Noël et autres fantaisies murales































































































































































































































































































Ici une des sources principales, intéressante, avec des diaporamas très riches...

Clin d'oeil à Amélie Poulain

et son nain voyageur, galerie de portraits sur le vif, les tribulations d'une souris donc (puisqu'on nous le dit !), prise dans la souricière de Noël...












































































































































































































Merci à Valé pour ces créations sur I-phone.

lundi 22 décembre 2014

Devinettes de Noël

Comme la question est posée à chaque invité de la maison où je loge, je me permets de vous la reproposer, elle nous a un tantinet réjouis...
























De quel animal s'agit-il ?


Nous, on a eu des chouette idées, du wallaby à l'ornithorynque, du chamois au putois, on a fait plusieurs fois l'aller-retour de la galerie de l'évolution. Vous êtes aussi pertinent que nous ?

Réponse là.



Quant à cet objet, saurez-vous dire quelle peut être son utilité ?
























Non, il ne s'agit pas d'un reposoir permettant de tenir une banane en position honorable, comme il le fut suggéré.
























Réponse ici.

samedi 20 décembre 2014

Les couleurs ont leur historien : Michel Pastoureau

Rouge

Autrefois, c'était la couleur première. La préférée des hommes, synonyme de beauté dans beaucoup de langues. "Coloratus" en latin, veut dire soit coloré, soit rouge...

Une célèbre firme américaine de sodas permettant d'enfler au niveau des hanches ne serait pour rien dans le choix du rouge pour le Père Noël. Mais alors, d'où vient-ce ?
Vous le saurez en portant une attentive oreille à ceci :


jeudi 18 décembre 2014

Ecoutez bien les types qui témoignent.

Si on les croit, un employé de coopérative agricole (bretonne) qui a été exposé des années aux pesticides dans son entreprise, ne peut plus approcher aucun produit de synthèse (même les parfums) sans faire une réaction allergique.
Et aussi, comme ils ne peuvent plus utiliser aucun produit du commerce, ils se débrouillent sans, pour tout, y-compris le désherbage et les traitements dans leur jardin...


lundi 15 décembre 2014

J'ai plongé dans les Tudors,

la série TV anglaise de 2007. J'ai vu la première saison, avec grand plaisir. On sait les anglais performants dans les reconstitutions historiques. Pour une fois, celles-ci ne sont pas exceptionnelles, et on comprend, à la lecture de l'article critique de wikipédia, que les scénaristes ont pris beaucoup de liberté avec les faits historiques connus. La plupart de ces écarts sont insignifiants. Tel personnage ne pouvait pas être mort telle année, puisqu'il est avéré qu'il a encore réalisé telle chose trois ans plus tard... Plus gênant est le choix de l'acteur principal, Jonathan Rhys Meyers, qui joue Henri VIII. Son physique ne correspond pas du tout aux descriptions du roi anglais rapportées par les oculaires témoins. Le vrai roi est décrit comme petit et large d'épaules avec un cou et une tête massifs, l'acteur est assez athlétique et ne figure pas bien le personnage donc.

Ici une galerie de personnages comparés, les acteurs de la série avec des représentations iconographiques de l'époque.





















Henri VIII, peint d'après le dessin original de Holbein, et l'acteur de la série.

La série a quand même l'avantage de faire de vous des exégètes de l'histoire de la Royauté anglaise, pendant la Renaissance, on a bien le temps de détailler le caractère de chacune des 6 femmes du bon Henri coupeur de têtes. Les raisons de la Réforme de l'Eglise (l'invention de l'Eglise anglicane, coupée de la Papauté, date de cette époque). Le côté hyper catholique de Thomas More, qui, bien qu'étant un des grands esprits humanistes de l'époque, envoya des protestants au bûcher... Beaucoup de choses passionnantes à voir et revoir pour se remettre les idées en place sur le sujet.

I'm really looking forward to seeing the next seasons...





dimanche 14 décembre 2014

Les activités du centre culturel de la Fabrique

à St Astier sont menacées, à cause qu'une municipalité conservatrice, fraîchement élue peut pas les encadrer (en particulier les gens du CRAC, l'asso support des activités du centre culturel).  Or, de quelque bord politique qu'on soit, on ne peut pas ignorer les incroyables énergie efficacité innovation portées par la Fabrique dans des campagnes périgourdines par ailleurs souvent délaissées par l'action culturelle.
J'y ai de grands souvenirs, pas seulement pour la période où je collaborais de près au festival de la Vallée, c'est là par exemple que j'y vus et entenda Allain Leprest dans la dernière année de son activité. Un intense moment.

Bref.

On peut les soutenir aisément, en moins d'une minute,

.



Moonlight, Bregovic


Mesečina / Moonlight by Goran Bregović on Grooveshark

Les héritiers, de Marie-Castille Mention-Schaar

Une belle surprise, j'y allais sans enthousiasme (quoi de mieux que le ciné pour oublier les affres du boulot ?) et franchement, c'était une bonne idée. Dans une classe de lycée "de banlieue", une prof d'histoire réussit à motiver une classe d'enfants pour le moins dissipés pour mener un projet de recherche (le concours national de la Résistance qui a lieu tous les ans). Ce qu'on veut savoir, c'est jusqu'à quel point ils se sont écartés de la réalité, puisqu'il s'agit d'une histoire vraie. Ce n'est pas caricatural, à la limite du documentaire, à peine si les silences dans des moments d'émotion sont un peu appuyés... La prof n'a pas été changée en vedette de ciné pour les beaux yeux des producteurs, elle apparait comme une personne très ordinaire. La musique est d'Einaudi, j'aime bien.

Il y a encore des profs qui sont pertinents et motivés devant des défis a priori impossibles à relever ...





Vous, je ne sais pas, mais moi,

quand je vois une carte comme celle-ci :


























je ne peux pas m'empêcher de penser à ça :















































Celle-ci, j'ai souvenir de l'avoir vue en direct. Le personnage à gauche est surnommé "le sorcier".


Elle datent du néolithique local (on est au Tassili N'Ajjer, sud-est de l'Algérie), en plein Sahara. Des études récentes ont ramené la datation à -10 000 ans au maximum avant nos jours. A l'époque, des précipitations régulières, des rivières gonflées (on en voit parfaitement le cours au sol aujourd'hui), une faune sauvage diversifiée,  des troupeaux de bovins nombreux. Aujourd'hui, le désert.

Combien de temps mettront nos campagnes à devenir stériles ? Et quelles régions seront les premières touchées ?

La source.

Merci aux auteurs des photos que je ne prends pas le temps de citer...

samedi 13 décembre 2014

Strange magic


December morning.

Strange Magic by Electric Light Orchestra on Grooveshark

Décevez, décevez, décevez. Bientôt on vous laissera tranquille.

Retrouvez François Matton, dans son itinéraire introspectif qui passe par le dessin... et quelques réflexions intéressantes...



La déception libératrice
Le moyen le plus sûr d'avoir la paix (mais encore faut-il la vouloir) est de décevoir. Ne saisissez pas votre chance, répondez en retard, soyez passif, peu réactif, lent à tout, sans zèle, sans empressement, répondez en-deçà de ce qu'on attend de vous, décevez, décevez, décevez. Bientôt on vous laissera tranquille.
Dans une société de la performance et de la surproduction culturelle, cette attitude, comme vous le pressentez, est proprement révolutionnaire. Si vous voulez vivre pour autre chose que le système, décevoir est le plus sûr moyen pour qu'il ne compte plus sur vous. Desserrant alors ses griffes, il vous laissera filer. Ceci est la première étape de la déception libératrice.
La seconde étape consiste à décevoir non seulement les autres mais vous-même. Ce n'est que lorsque vous vous serez déçu vous-même sur tous les plans que la libération sera pleinement accomplie. Il vous faut arriver à ne plus rien attendre de vous. Vous cesserez alors de jouer avec vous le jeu odieux du maître et de l'esclave. Vous ne vous donnerez plus d'ordres aliénants, plus de défis éreintants, plus de missions humiliantes. Fini tout ça. Vous n'aurez plus le moindre compte à rendre à vous-même. Vous serez libéré du premier des tyrans.





 















Faire l'amour
(petite animation pédagogique à l'usage des rustres et des maladroits)

Vous avez un mois



pour regarder ça.

http://www.francetv.fr/temoignages/homos-la-haine/replay-homos-la-haine_433


Irène, Homos, la haine









Piste de lumière

C'est aux Pays-Bas, le motif est inspiré de la nuit étoilée de Van Gogh, qui a résidé dans cette ville (Nuenen). La matière restitue dans l'obscurité la lumière accumulée le jour...




Nuit Etoile C Corbis--469x239














La source.


dimanche 7 décembre 2014

samedi 6 décembre 2014

De l'étroitesse d'esprit de (certains) abbés de campagne

Il y a quelques temps, un concert était programmé à Brive et dans différents lieux de Dordogne. Comme c'est une messe, il était assez naturel de la présenter dans des églises. Or, dans la messe de l'homme armé, de JENKINS, il y a un passage qui est un appel à la prière musulmane. La pièce est d'esprit oecuménique.
Le curé du village (dans le Ribéracois) refusa tout bonnement que ce passage soit interprété dans son église. Cela ne posa pas de problème ni à Brive (où 600 personnes vinrent au concert) ni à Périgueux, dans le quartier St Georges.

J'évoque ce fait très récent (j'en relatai là !) à la suite de la lecture de cet article de Sud-Ouest...

Si vous m'autorisez un avis perfide, je dirais que le moins on a affaire à ces braves gens, le mieux on se porte, et que maintenant que de nos jours, on peut faire toute une vie sans passer sous leurs caudines fourches, il faut en profiter à fond les ballons.


Clemenceau de Michel Winock

Une biographie surtout politique (Winock est un spécialiste du XIXème), mais qui présente également le personnage dans sa vie quotidienne et ses dimensions psychologiques. Lecture facile d'accès, et passionnante. Il faut dire que le personnage est fascinant. Bourgeois vendéen atypique par ses convictions progressistes, il est intransigeant, incorruptible et d'un courage remarquable, il a peu changé politiquement au cours de sa vie, gardant une ligne républicaine, anticléricale, anticolonialiste (à une époque où très peu le sont), il fut aussi dreyfusard de la première heure.
Il ne laisse personne indifférent. Ce qui fait réagir ses interlocuteurs ou auditeurs, (notamment à l'assemblée nationale), c'est son ironie mordante et sa capacité de répondre du tac-au-tac aux gens qui l'interrompent dans ses discours, avec un à-propos et une capacité à les tourner en ridicule incroyables. Ce qui fait qu'il avait beaucoup d'ennemis...
A ce propos, la citation
"Ne craignez jamais de vous faire des ennemis; si vous n'en avez pas, c'est que vous n'avez rien fait."
définit assez bien son personnage.
Pendant la guerre de 14-18, il doit faire face aux socialistes pacifistes sur sa gauche et à tous les conservateurs qui ne lui pardonnent pas la séparation de l'Eglise et de l'Etat (1905), sa lutte contre le colonialisme et toutes les avancées sociales qu'il a soutenues ou mises en oeuvre. Sa ténacité fut déterminante, l'état-major allemand le considérant, comme leur vrai vainqueur. Il impressionna favorablement le monde pendant la grande guerre, en allant soutenir les poilus jusque dans les tranchées, au milieu des obus qui pleuvaient.
Son intransigeance, le respect absolu de la Loi et de l'ordre le conduisent à faire réprimer des manifestations pendant l'année où il occupe le ministère de l'Intérieur (1906). Il y a des morts, c'est une ombre dans son parcours, même s'il semble pourtant qu'il ait été modéré dans la gestion de ces temps de crise, par rapport aux pratiques de l'époque (il n'a pas utilisé la force publique de façon préventive, comme c'était l'usage).
Autre revers de la médaille, son comportement envers la mère de ses enfants, d'origine américaine, surprise avec un amant et renvoyée illico, seule aux US. Il était mal placé pour lui reprocher de folâtrer, on lui prête des centaines de maîtresses au cours de sa vie. Il eut là le comportement d'un bourgeois ordinaire de l'époque.
C'est aussi un homme d'esprit. Ses bons mots sont restés célèbres. Le plus fameux concerne Félix Faure, ce Président de la République mort en 1899 dans les bras de sa maîtresse, à l'Elysée. Clemenceau commente : "Lui qui voulait être César, il n'aura été que Pompée". Et comme il détestait Faure, il dit encore :
«Félix Faure est retourné au néant, il a dû se sentir chez lui». C'était une teigne...
En février 1913, Clemenceau soutient Jules Pams à l'élection à la Présidence de la République. Ministre de l'agriculture, ce radical parait malgré tout fade à Clemenceau. Il en dit :"Ce n'est pas un homme, c'est un bruit !" Et comme on lui fait remarquer qu'il n'est pas plus bête qu'un autre, Clemenceau demande :"Où est l'autre ?"
































Quelques autres citations de Clemenceau :

  • "La grande maladie de l'âme, c'est le froid"
  • "Des jeunes gens sons venus avec des idées de vieux, qui ne veulent plus de vieux avec des idées de jeunes... des actes, des actes."
  • "Ah l'Angleterre cette colonie française qui a mal tourné"
  • "L'anglais, ce n'est jamais que du français mal prononcé"
  • "Pour mes obsèques, je ne veux que le strict nécessaire, c'est-à-dire moi"
  • "La guerre ! C’est une chose trop grave pour la confier à des militaires" (1886)
  • "Il est plus facile de faire la guerre que la paix"
  • "Il suffit d'ajouter "militaire" à un mot pour lui faire perdre sa signification. Ainsi la justice militaire n'est pas la justice, la musique militaire n'est pas la musique."
  • "Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n'en avez pas , c'est que vous n'avez rien fait"
  • "Quand on a du caractère, il est toujours mauvais"
  • "La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts"
  • "Un escalier de ministère est un endroit où des gens qui arrivent en retard croisent des gens qui partent en avance"
  • "Les fonctionnaires sont les meilleurs maris : quand ils rentrent le soir à la maison, ils ne sont pas fatigués et ont déjà lu le journal"
  • "Il faut d'abord savoir ce que l'on veut,
    il faut ensuite avoir le courage de le dire, il faut ensuite l'énergie de le faire"
  • "L'homme absurde est celui qui ne change jamais"
  • "Une dictature est un pays dans lequel on a pas besoin de passer toute une nuit devant son poste pour apprendre le résultat des élections"
  • "Un traître est celui qui quitte son parti pour s'inscrire à un autre ; et un converti, celui qui quitte cet autre pour s'inscrire au vôtre"
  • "Les polytechniciens savent tout, mais rien d'autre" 
  •  "Donnez-moi quarante trous du cul et je vous fais une Académie française"




mercredi 3 décembre 2014

Je me souviens (34)

qu'en CM2, j'avais une petite copine, qui s'appelait Caroline. Elle avait le teint hâlé, un joli visage rond avec des anglaises et un beau sourire toujours allumé. Elle portait des bermudas en éponge. Un soir de fête de l'association des parents d'élèves, pendant le bal, nous avions dansé sans arrêt, prétextant qu'à chaque fois, les morceaux étaient trop courts. Un mercredi de la fin de l'année scolaire, nous avions improvisé un faux mariage dans le garage de sa maison, avec des témoins, ses petits frères et soeurs et surtout, un curé complètement foldingue, Yannick, un copain de la classe, qui devait mal finir à force de laisser son esprit vagabonder. Il nous unit devant dieu avec une conviction communicative. Je me souviens des longues promenades avec elle, dans les bois, dans des carrières abandonnées, loin des lotissements, de ces escapades qu'on ne laisse plus faire aux enfants aujourd'hui...

mardi 2 décembre 2014

Torres del Paine, le parc du grand sud chilien

J'y ai passé 4 jours, lui 2, mais il a consacré plus de temps ensuite à retoucher ses photos... Superbes au final.


































































































































































































































































































Les photos sont de Jakub Polomski. Elles datent de mars 2014, seulement un mois environ avant que j'y passe également.

Petit souvenir du pont d'or...